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Réseaux sociaux

[ #Génération2020] Réseaux sociaux chez les 6-12 ans : un usage récréatif avant tout

Si les jeunes de la #Génération2020 ont accès à différents appareils, quels usages en font-ils∙elles ? Un constat fort peut être dégagé : les usages des jeunes sont diversifiés. Ils diffèrent en fonction des écrans qu’ils∙elles utilisent et des plateformes utilisées.

En primaire : un usage récréatif avant tout

La télévision, la tablette et les consoles de jeux sont les appareils les plus présents dans le quotidien des élèves du primaire. Les activités principales sont récréatives : jouer à des jeux (91 %), regarder des vidéos (83 %) et écouter de la musique (73 %). Les activités spécifiquement axées sur le chat (comme WhatsApp ou Snapchat) concernent moins les élèves du primaire, même si 47 % utilisent un écran pour communiquer avec leur famille ou leurs amis. Les élèves ont également un usage pédagogique des écrans. 47 % des élèves en utilisent pour rechercher une information et près d’un tiers (32 %) les exploite pour un devoir scolaire.

Youtube favori

Conséquence de ces usages, la plateforme la plus utilisée en primaire est YouTube (plateforme également très populaire en secondaire, voire infra.). Snapchat et TikTok sont ensuite les plus populaires pour la communication. Ce trio de tête est complété par Instagram et Facebook.

L’activité principale pour les enfants du primaire est donc ludique. Les résul- tats de l’enquête montrent à ce titre que l’appareil le plus utilisé est d’abord la tablette, suivie du smartphone (le sien ou celui du parent) et de la console. Les ordinateurs sont également utilisés pour jouer, dans une moindre mesure.

Visionner des vidéos, des films, ou des séries, ainsi qu’écouter de la musique sont aussi des formes de divertissement populaires en primaire. YouTube est de loin la plateforme la plus utilisée pour la musique (74 %). D’autres plate- formes sont également utilisées comme Spotify (22 %), Google Play Music (17 %) ou Apple Music (9 %). Pour regarder des films et des séries, les enfants du primaire utilisent surtout Netflix (67 %) et YouTube (59 %).

Communication des enfants

Les enfants ne mobilisent pas la même application selon la personne avec qui ils∙elles dialoguent. La distinction entre les modes de communication avec les ami∙es et avec les parents est claire : ils∙elles utilisent plutôt Snapchat (29 %), Messenger (27 %) et WhatsApp (26 %) avec leurs ami∙es alors qu’ils∙elles contactent principalement leurs parents par appel téléphonique (38 %) ou SMS (26 %).

Différences d’usage en fonction du contexte

Les usages des élèves du primaire diffèrent également en fonction de l’activité à mener. La technologie utilisée pour réaliser des tâches scolaires ou pour échanger avec ses ami∙es sur des sujets intimes varie d’un individu à l’autre en fonction d’éléments contextuels (culture familiale numérique, demandes d’enseignant∙es ...). 34 % des élèves n’utilisent jamais de support numérique pour faire leurs devoirs et près de la moitié (42 %) déclare ne jamais utiliser d’écrans pour confier des secrets. Quand c’est le cas, c’est principalement Snapchat, Messenger, WhatsApp et Instagram qui permettent ces échanges.

Produire du contenu sur Tik Tok

Quelles plateformes les élèves exploitent-ils∙elles pour produire du contenu ? L’application la plus utilisée pour ce faire en primaire est TikTok suivie de près par Snapchat ; viennent ensuite YouTube et Instagram, alors que Facebook arrive en dernière position des grandes plateformes. Un tiers des répondant∙es a indiqué ne rien poster sur les plateformes.

 

 

Analyse

 

Entre 5 et 10 ans, les premiers tâtonnements : de la consultation à la production de contenus

Les app’ et réseaux sociaux utilisés par les jeunes enfants soutiennent principalement leurs envies de divertissement, ou de découverte : jouer, regarder des vidéos marrantes, des films, des dessins animés et parfois, écouter de la musique. Pour consulter des contenus, la plateforme la plus populaire chez les jeunes enfants est Netflix, suivie de près par YouTube, via quoi ils·elles aiment aussi écouter de la musique. Les enfants consultent ces plateformes de leur propre initiative, ou suite à la proposition de leurs parents, qui tirent parfois profit de ce temps de visionnage de leur enfant pour réaliser l’une ou l’autre tâche. Un paramétrage préalable des parents peut, par ailleurs, les rassurer quant au contenu que leurs enfants consultent tandis qu’ils·elles sont occupé·es ailleurs.

« Quand ma maman est au bain, parfois je peux regarder les films ». (P1)

Ces plateformes ont l’avantage de proposer des espaces spécifiquement dédiés aux plus jeunes. Quant à leur usage pratique, et même s’ils·elles ne savent pas encore lire, la navigation des enfants est facilitée par l’ergonomie des app’ et leurs pictogrammes colorés, facilement identifiables. Ils·elles trouvent ainsi facilement leur chemin vers leurs contenus favoris, ou vers des contenus suggérés automatiquement par la plateforme.

Les jeunes enfants utilisent principalement YouTube et Netflix via la télévision et la tablette. Mais il leur arrive aussi de s’aventurer sur d’autres app’, en utilisant le smartphone de leurs parents, avec ou sans leur approbation.

« Parfois, le matin, je vais prendre le téléphone de mon papa en cachette ». (P1)

Sur le smartphone de leurs parents, les plus jeunes sont capables de télécharger des app’, voire de créer un compte – quitte à modifier leur date de naissance pour pouvoir avoir accès aux contenus proposés. Du fait de leurs compétences en lecture et en écriture, ils·elles privilégient la consultation et la production de contenus, des photos ou des vidéos. Certain·es avouent, avec un air un peu malicieux, avoir déjà publié des photos sur l’un ou l’autre réseau social, et ce, sans concerter leurs parents. Parfois, quelques minutes à peine après avoir publié du contenu, ils·elles le suppriment, craignant d’avoir mal fait ou de se faire gronder. Ils·elles sont par ailleurs bien conscient·es du fait que, lorsqu’ils·elles reprendront leur smartphone, leurs parents pourront retrouver des traces de leurs activités en ligne.

« Une fois j’ai pris le téléphone de maman et j’ai fait des photos sur Snapchat … mais maman elle l’a pas vu ». (P1)

Autrement dit, les usages que les jeunes enfants font de ces plateformes sont « conditionnés », non seulement par l’appareil qu’ils·elles utilisent, par leurs propres compétences, mais aussi par le regard que leurs parents peuvent y poser par-dessus leur épaule, ou quand ils·elles reprennent leur appareil.

Vers 10-12 ans, les enfants disposent, pour une grande majorité d’entre eux·elles, de leur propre smartphone – lequel, rappelons-le, supplante la tablette à l’entrée de l’adolescence. Via cet objet pratique et connecté, qu’ils·elles emmènent partout avec eux·elles, de nouvelles possibilités se dessinent. Les « contraintes » se relâchent quelque peu. Ils·elles sont davantage maîtres·ses de leur appareil, et peuvent expérimenter plus de choses : prendre des photos de soi ou des autres, les partager, échanger avec des ami·es, et, plus généralement, télécharger des app’ et s’approprier leurs codes.

Le contenu de cet article est extrait de l’analyse « Les jeunes et les reseaux sociaux : usages, apprentissages et « braconnage » - Interprétation critique de l’enquête #Génération2020 (2/5) » et des résultats de l’enquête #Génération2020, première enquête d’envergure sur les pratiques numériques des enfants et adolescent∙es menée en Fédération Wallonie- Bruxelles. Entre 2019 et 2020, plus de 2000 élèves de l’enseignement primaire et secondaire ont répondu à un questionnaire abordant différents aspects de leur vie connectée. Ces données statistiques ont été complétées par des entretiens individuels et des débats en groupe. Découvrez l’ensemble des résultats sur http://www.generation2020.be/. #Génération2020 fut menée par l’asbl Média Animation en partenariat avec le Conseil supérieur de l’éducation aux Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CSEM). L’enquête #Génération2020 est le fruit d’une collaboration fédérale dans le cadre du projet « Belgian Better Internet Consortium » (B-Bico), co-financé par le programme Connecting Europe Facility de l’Union Européenne. Elle fut élaborée à partir de l’initiative flamande Apestaartjaren grâce à un partenariat avec Mediaraven, Mediawijs et le département MICT de UGENT / IMEC.